Créer une dynamique collective de transition impliquant l’ensemble des parties prenantes de l’établissement.
Pour créer une dynamique collective de transition et lever les freins au changement, créer une culture commune est crucial et s’appuie sur les actions suivantes :
- a. Former les personnels de soutien, enseignant·e·s-chercheur·euse·s et personnels administratifsaux enjeux socio-écologiques. De même que pour les dirigeant·e·s (mesure 1) et étudiant·e·s (mesures 6, 7 et 8), les personnels bénéficieront d’une introduction à l’Anthropocène* d’un minimum de 20h. Cette action pourrait éventuellement être soutenue par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche1.
- b. Libérer du temps aux enseignant·e·s-chercheur·euse·s pour qu’ils et elles puissent se former sur des thématiques en lien avec leurs disciplines et faire évoluer leurs cours 2,3. Le MESR encourage et devrait soutenir financièrement le recours aux congés pour projets pédagogiques. En amont, le recrutement des enseignant·e·s sera orienté par les compétences liées aux problématiques socio-écologiques1. Comme le propose le rapport Jouzel, une évaluation quinquennale peut être menée afin de favoriser le maintien des compétences dans le temps. La constitution d’équipes de recherche transdisciplinaires peut être envisagée pour impliquer les disciplines qui peuvent sembler éloignées des enjeux socio-écologiques.
- c. Donner les outils aux personnels en charge de l’orientation des étudiant·e·s pour leur permettre de les orienter vers des métiers de la transition. Les référent·e·s sur les questions d’orientation doivent pouvoir appréhender la fragilité de certaines branches ainsi que les nouvelles opportunités professionnelles offertes par les transformations économiques, écologiques et sociales en cours et à venir, aiguiller les étudiant·e·s et présenter un panel des débouchés professionnels, stages et formations liés à ces transformations.
- d. Adapter les compétences métiers de l’ensemble des personnels. Une partie significative des personnels des établissements d’enseignement supérieur devront faire évoluer leurs compétences métiers afin de participer à la transformation de leur établissement. Le rôle de l’établissement sera d’anticiper et d’accompagner ces évolutions de compétences qui concerneront aussi bien les métiers de l’achat, le service informatique ou les personnels chargés de l’entretien du patrimoine.
En parallèle, l’émergence d’une nouvelle culture commune et la création d’une dynamique collective de transformation ne peut se développer qu’avec la participation et l’implication dans les décisions et orientations de l’établissement de l’ensemble des acteurs qui font la vie de l’établissement. La plupart des freins au changement peuvent être levés par une gouvernance horizontale et des méthodes d’intelligence collective qui permettent la proposition de mesures co-construites par toutes et tous, comme l’illustrent les exemples de co-construction inspirantes qui ont émergé ces dernières années4.
Références:
- Cf. annonces de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (voir « Ressources complémentaires »)
- Cf. Rapport Jouzel (voir « Ressources complémentaires »)
- Cf. chapitre 4, paragraphe 2 du manifeste du Shift Project et du groupe INSA (voir « Ressources complémentaires »)
- Groupes de travail tripartites mis en place lors de la COP2 étudiante, parlements étudiants à l’Université de Cergy ou à l’Université Gustave Eiffel
Se référer à l’article 0 du livret blanc de la COP2 étudiante pour accéder à plus d’informations sur les mesures suivantes:
- Valoriser les engagements non académiques des étudiants, des professeurs et du personnel
- Créer une association inter établissement liée au développement durable
- Impliquer les instances de « contrôle » de l’enseignement supérieur et de la recherche