Dédier 200 h de cours obligatoires aux enjeux socio-écologiques pour l’obtention de tout diplôme niveau Master (100 h pour le niveau Licence).
Pour accélérer la transition socio-écologique de nos sociétés, chaque professionnel·le et donc chaque étudiant·e doit maîtriser les savoirs, savoirs-faire et savoir-être leur permettant d’être un·e acteur·rice du changement dans le contexte de l’Anthropocène*.
Dans la lignée du rapport Jouzel, qui fixe l’objectif pédagogique de la formation à la transition écologique à 6 ECTS1 minimum sur les deux premières années après le baccalauréat, nous demandons à l’ensemble des établissements d’inclure un tronc commun obligatoire de 200 h, réparties idéalement en 100 h au niveau Licence et 100 h pour les Masters, pour l’ensemble de ses étudiant·e·s.
Sur le fond, cette formation doit couvrir :
- a. Le constat physique des limites planétaires, dans une approche systémique, et les notions associées de complexité, d’effet de seuil et d’irréversibilité ;
- b. Les conséquences de ce constat sur la société, notamment en termes de vulnérabilité et de risques, mais aussi sous la perspective des transitions socio-écologiques à mener, ainsi que les freins individuels et collectifs au changement ;
- c. Les causes anthropiques de ces dépassements, en s’appuyant sur une approche historique explicitant les choix politiques, économiques et sociaux qui y ont mené. Les sujets abordés toucheront aussi bien aux systèmes de gouvernance, aux rapports de domination, aux interactions sciences-société ou encore au rôle de la communication (marketing & écoblanchiment).
La composition de ce tronc commun doit s’appuyer sur un référentiel de connaissances et de compétences* décliné dans le parcours de formation suivi, qui peut s’appuyer sur les travaux existants2. Ce référentiel devra en outre être accessible au grand public.
Il est essentiel que ces 200 heures ne se limitent pas à un format descendant de cours magistraux. En effet, le passage à l’action est une étape indispensable à l’acquisition effective des connaissances et compétences3 : les étudiant·e·s doivent travailler à identifier leurs propres biais et verrous cognitifs, à porter un regard critique sur les différentes approches possibles de la transition socio-écologique, et à constater par la pratique l’importance d’une réponse collective et interdisciplinaire aux enjeux
actuels.
Références:
- Système européen de transfert et d’accumulation de crédits (European Credit Transfer and Accumulation System)
- Comme ceux du Rapport Jouzel, du Shift Project, du Campus de la Transition ou de la CGE/CPU, qui offrent
Se référer à l’article 2 du livret blanc de la COP2 étudiante pour accéder à plus d’informations sur les mesures suivantes:
- Création d’un tronc commun obligatoire pour tous les étudiant·e·s en première année
- Un enseignement commun via des cours en ligne (MOOC) et des ressources numériques pour les étudiant·e·s
- Mettre à disposition de tou.te.s une bibliographie sur les enjeux environnementaux
- Mettre en place une semaine interdisciplinaire consacrée aux enjeux socio-écologiques
- Mélanger les différents cursus et les différents établissements
- Création d’une commission afin de définir le socle de connaissance nécessaire dans ce tronc commun, et qui sera garante de la qualité de l’enseignement sur les enjeux environnementaux 18
- Mettre en place une UE optionnelle et transversale
- Faire le lien entre la formation et futurs emplois et les enjeux environnementaux avec une année ou un module spécifique
- Enseigner les notions élémentaires d’écologie via l’anglais
- Changer et améliorer le référentiel de compétences de la formation dans les domaines socio-écologiques
- Gradation de la formation lors des différentes années d’études
- Réaliser un état des lieux des maquettes pédagogiques et des formations au sujet des enjeux de transition