Encourager l’acquisition de compétences interculturelles, faciliter les expériences internationales bas-carbone pour toutes et tous, et supprimer les obligations d’échanges internationaux.
En 5 ans, le nombre d’étudiant·e·s français·e·s parti·e·s étudier à l’étranger a augmenté de 26 %1, et des destinations éloignées comme les États-Unis et l’Australie sont particulièrement prisées2. Les impacts environnementaux des politiques d’internationalisation en général et des trajets en avion en particulier ne peuvent être ignorés (dans les établissements de petite taille, ils représentent souvent plus de 30 % des émissions). Lorsque cette compétence relève de l’établissement3, nous appelons à la suppression de l’obligation d’échanges internationaux dans le cadre des études.
Nous sommes conscients et réaffirmons la nécessité des échanges interculturels pour chaque étudiant·e lors de sa scolarité. Toutefois nous pensons que cet enrichissement peut être atteint par d’autres moyens que l’obligation d’échanges internationaux : projets avec des élèves internationaux, tandems (avec des élèves internationaux ou réfugiés4)… Il faut revenir à l’essentiel : l’acquisition de compétences interculturelles tout au long de leurs cursus.
Par ailleurs, les échanges internationaux, quand ils ont lieu, doivent le plus possible être réalisés avec des mobilités bas carbone. L’établissement doit mettre en place des dispositifs justes pour que tous les étudiant·e·s, quelles que soient leur situation financière et origine sociale, puissent opter pour des mobilités bas carbone (train, bus) : subventions pour les trajets effectués en train, incitation aux voyages en Europe ou au Maghreb, compensations financières pour combler la différence de prix avec le transport aérien, ou encore mise en place de quota carbone par étudiant·e. L’établissement devra communiquer sur l’existence de ces aides et outils.
De plus, l’établissement doit privilégier les partenariats avec des universités et des entreprises proches, accessibles grâce à des mobilités bas carbone. Cela passe notamment par le développement de partenariats européens.
Références: